Nous sommes arrivés dans la petite ville de San Pedro de Atacama, au Chili. Très touristique mais très jolie, au milieu du désert, entourée par de superbes paysages. La petite ville est construite en briques d’adobe et en pierres. Elle a su garder tout son charme et les autorités locales doivent clairement imposer une certaine image visuelle à respecter, car toutes les enseignes sont faites en bois (même si elles comportent les logos des compagnies) et les parasols sont tous de couleurs crème. C’est vraiment une petite ville visuellement très plaisante. Nous y sommes arrivés durant les festivités de la Fête Nationale Chilienne (Las Fiestas Pátrias), c’était un timing parfait ! La ville était très animée, il y avait beaucoup de musique, des jeux pour enfants, de nombreux stands de bonne nourriture et des drapeaux chiliens partout. Partout, oui, à chaque maison parce que… c’est la loi ! Apparemment, il est obligatoire de faire voler les couleurs chiliennes durant la semaine de célébration nationale. Notre Airbnb était confortablement placé à une dizaine de minutes à pied du centre-ville. La musique qui se jouait toute la nuit et les animations dans les rues ne nous a donc pas dérangés. Le propriétaire de notre Airbnb, Jorge, travaille comme guide touristique au Chili. Il est spécialisé dans le tourisme d’aventure (glaciers, volcans, haute altitude) et le cyclotourisme mais il propose également des circuits « sur mesure ». Nous nous sommes donc assis autour d’une table, cartes géographiques étalées devant nous, pour planifier une journée hors du commun. Après notre aventure en Bolivie, nous voulions offrir aux enfants une visite plus ludique, avec moins de trajets en voiture et, comme toujours, avec un minimum d’autres touristes sur notre chemin. Jorge nous a fait plusieurs propositions et, finalement, nous avons opté pour :
Une journée bien remplie et inoubliable ! Jorge est un homme très sympathique, super doux avec les enfants ; nous nous sommes tout de suite bien entendus. Il n’était pas comme un simple guide touristique mais bien plus que ça, plutôt comme un « copain qui nous faisait découvrir la région qu’il aime tant ». Très instruit, Jorge a également su partager ses connaissances et son savoir de manière agréable pour nous et pour les enfants. Nous nous sommes vite liés d’amitié avec lui, sa femme et leurs 3 enfants et avons eu le grand plaisir de pouvoir partager d’autres moments en leur compagnie, les jours suivants. Quelle chance de les avoir rencontrés ! Si vous visitez le Chili un jour, ou le désert de l’Atacama, n’hésitez pas à le contacter pour vous guider ! Voici son site : http://cota6000.cl/en/ Anniversaire de Zephyr : Un anni dans les dunes de sable de l’Atacama… Zephyr a célébré son anniversaire dans le désert de l’Atacama. Pour l’occasion, il a eu droit à de délicieux pains au choc pour le p’tit déj (Panadería Franchutería), un joli collier en lapiz lazuli et il a choisi de faire du sandboarding dans le désert, plus précisément au « Valle de Marte ». C’était fun et différent des sensations sur la neige ! On a bien ri et les paysages étaient magnifiques ! Départ en bus (Turbus) de San Pedro de Atacama pour Bahía Inglesa : Ma guide favorite du Chili habite… en Suisse ! Mon amie Camila nous avait déjà bien préparés à la visite de son pays d’origine avant notre départ (voir publication précédente) et son époux, Sébastien, nous a également envoyé plusieurs suggestions (Gracias Amigos !) mais, une semaine avant notre arrivée au Chili, j’ai décidé de changer un peu notre itinéraire pour y inclure un peu de plage. En effet, cela faisait un moment que nous traversions des montagnes et des vallées… Il était temps d’aller voir la mer, afin de ne pas lasser les enfants. Camila a donc recommandé d’aller à Bahía Inglesa, un petit village côtier à proximité de la ville de Caldera. Le pays étant tout en longueur, le trajet de bus depuis San Pedro de Atacama a duré plus de 11 heures. Nous avons choisi de le faire de jour, car la route passe à travers le désert et longe la côte chilienne un peu plus bas. Nous savions que nous allions traverser de magnifiques paysages et nous n’avons pas été déçus ! Les heures ont passé très vite, la vue était superbe, on ne pouvait pas s’ennuyer ! Les enfants en ont également profité pour faire un peu d’école et pour poursuivre leurs lectures. Anokhi, qui de toute évidence avait besoin de sommeil, a dormi 8 heures d’affilée, bercée par les mouvements du bus ! Elle dormait si bien, qu’à 12h00, lorsque le chauffeur a demandé à tous les passagers de sortir quelques minutes pendant que le bus faisait le plein d’essence, nous n’avons pas eu le cœur de la réveiller. Le chauffeur a donc très gentiment fait une exception à la règle et accepté de laisser notre petite endormie dans son siège mais il a refusé que je reste avec elle. Bon… je ne me faisais pas trop de souci, j’avais vu les pompes à essence depuis le bus, elles étaient juste en face… mais alors pourquoi donc le véhicule s’en allait-il dans une autre direction avec ma petite à bord ?... Le bus a disparu… hum, hum… soudain moment de panique… mais où donc s’en allait-il avec notre fille ?... Un employé de la compagnie, en voyant mon effroi, m’a très vite rassurée… "Il va revenir"… "quand ?" "bientôt…" 10 minutes plus tard, enfin le bus est réapparu, tout beau tout propre, pour faire le plein en face de l'endroit où je commençais à fondre sur place... Ouf ! le moment d'épouvante passé, nous sommes remontés dans le bus et Anokhi était toujours là, confortablement endormie dans son siège. Arrivés à 19h00 à Caldera, nous avons pris un taxi et zoom ! 10 minutes plus tard, nous étions dans notre nouveau « chez nous », une petite maisonnette à 2 minutes de la plage avec une belle place de jeu. Bahía Inglesa : Petit village pittoresque au bord de la mer, eau limpide (mais glacée !) et superbes rochers. Plages de sable épais constitué d’une myriade de minuscules morceaux de coquillages colorés… on peut passer des heures à observer chaque poignée de ces si jolies particules. Mais avant de pouvoir aller à la plage, on a nettoyé un peu… En effet, arrivés au bord de la mer, l’eau était belle et turquoise mais la plage était jonchée de déchets en tous genres : Bouteilles en PET, bouteilles en verre, sacs plastiques, sagex, gobelets en plastique, cannettes en alu, pailles à cocktails mais aussi, de très, très nombreux mégots de cigarettes. Non, faut-il le rappeler, les mégots de cigarettes ne sont PAS biodégradables et la plage n’est pas un cendrier ! Le 16 septembre dernier, c’était « The international coastal clean-up day » et nous étions au milieu du désert… Si vous nous connaissez, vous savez bien que nous n’avons pas besoin de ce genre de « journée internationale du nettoyage des côtes » pour nous sentir concernés par l’environnement (mais nous participons toujours volontiers aux événements organisés). Cette fois-ci, nous n’avons pas pu contribuer le jour-même (et, de toute évidence, personne n’a organisé une action de nettoyage des plages récemment à Bahía Inglesa…) Nous avons donc débuté notre visite dans ce petit village côtier par une heure d'assainissement de la plage. Anokhi a appris à distinguer ce qui est biodégradable (corde en fibres naturelles, carton, papier) de ce qui ne l’est pas (plastique, sagex, alu, corde en fibres plastique). Zephyr et Kalan ont exploré et nettoyé les rochers pendant que Kean et moi nous concentrions sur un coin de plage. Après 4 trajets vers un container, nous avons enfin pu profiter du bord de mer. Un petit pinguin, vraisemblablement perdu (car les colonies de pinguins sont plus au nord, semble-t-il) s’est approché de nous à deux reprises durant notre visite. Le premier jour, alors que nous observions la mer, il est sorti et s’est avancé vers Kalan, tout maladroit en essayant de marcher sur les rochers. J’ai demandé à deux hommes qui étaient présents si c’était normal de voir un pinguin par ici, « Non, et il n’a pas l’air en forme. On a contacté un vétérinaire, il est venu voir le pinguin et il est reparti sans rien faire », m’ont-ils dit. Le jour suivant, nous nous tenions au bord de l’eau à plus d’un kilomètre de là et le petit pinguin est revenu, une fois de plus se dirigeant vers Kalan. Je ne connais rien des pinguins, mais j’imagine que celui-ci cherche peut-être sa colonie et qu’il s’approche des formes verticales qui se tiennent calmement au bord de l’eau, en espérant voir des congénères. J’espère qu’il retrouvera rapidement sa colonie ou qu’un service vétérinaire l’aidera, s’il est réellement perdu. Bahía Inglesa était un endroit parfait pour passer un week-end tranquille et contempler la nature, la faune et la flore des côtes chiliennes. C’est une très jolie destination, la mer y est très belle et calme, un endroit à visiter, si vous passez par-là ! La Serena et l’observatoire de Mamalluca : Nous avons repris le bus 3 jours plus tard en direction de la Serena. La ville de la Serena en elle-même est peu intéressante mais, avant notre départ de Suisse, j’avais planifié une visite de l’observatoire de Mamalluca avec une agence locale. Si c’était à refaire, j’organiserais les choses différemment en nous logeant dans le « Valle del Elqui », car c’est bien plus joli que La Serena mais cela aurait également été plus compliqué pour nous, vu que nous voyageons en transports publics. La ville de La Serena n’est pas très belle. Connue pour sa jolie longue plage de sable fin, elle est faite de grands immeubles locatifs vides à cette saison et pleins en été. Ce sont des résidences secondaires pour les habitants des grandes villes comme Santiago ou pour d’autres touristes qui aiment les restaurants et la plage. Bref, pas très intéressant pour nous… L’observatoire de Mamalluca, lui, est situé dans le très joli et pittoresque « Valle del Elqui ». Il est ouvert au public et propose de belles soirées de découverte de l’astronomie. Visiter le Chili sans passer dans l’un des fameux observatoires aurait été vraiment dommage, à mon avis, le Chili étant mondialement connu pour ses cieux clairs (très peu de nuages, peu de pollution lumineuse, peu de pollution atmosphérique) et ses larges télescopes scrutant les étoiles et l’univers qui nous entoure. C’était une très belle nuit, la lune était toute fine, placée dans la constellation du scorpion, la plus belle de toutes (non, je ne suis pas scorpion… franchement, c’est la plus élégante et la plus distincte). Une douce nuit à admirer les étoiles à travers divers télescopes. Par chance, alors que le groupe de visiteurs hispanophones était très nombreux, nous étions un tout petit groupe à suivre un guide anglophone. Hernan, notre guide, était un astronome professionnel passionné ! Il a répondu à nos multiples questions avec patience et parfois amusement (ignares que nous sommes…). Il a su transmettre son amour pour l’astronomie à nos enfants qui, malgré la fatigue et l’heure tardive, étaient fascinés par les informations partagées. Une superbe nuit dont nous nous souviendrons longtemps ! Le lendemain, nous avons récupéré nos heures de sommeil manquées, fait un peu d’école et sommes allés marcher sur la longue plage qui borde La Serena. Elle est vraiment très belle et la mer, avec ses grandes vagues à cet endroit, semble être un bon coin pour les surfeurs. La ville manque cependant d'âme...Time to go… départ pour Valparaiso ! Valparaiso :
Une ville incroyable ! Quelle effervescence, quelle folie, quelle créativité ! Cette ville portuaire est décadente, déjantée, délabrée, bruyante, sale, en ruines et en construction à la fois… Cette ville est une créature vivante, bouillonnante et rebelle… Une ville de contrastes: magnifique et terrible... Ailleurs, on interdirait, on empêcherait, on nettoierait, on reconstruirait, on améliorerait, on effacerait, on corrigerait, on… ailleurs, ce n’est pas Valparaíso. De toute évidence, cette ville sort de l’ordinaire et les lois qui s’appliquent ailleurs n’ont rien à faire ici. C’est une ville de pirates, depuis toujours, et elle n’a pas perdu son esprit flibustier. Ses collines abruptes, auxquelles s’accrochent désespérément des constructions souvent bancales, oscillent, ondulent, se courbent et se déclinent en petits passages étroits, en escaliers irréguliers et en un dédale de rues toutes plus colorées les unes que les autres. Valparaíso est connue, entre autres, pour ses maisons colorées et ses fresques murales. C'est un musée à ciel ouvert, où s'exhibent les artistes de la rue, tous plus talentueux les uns que les autres! De charmants petits funiculaires séculaires permettent de grimper sans efforts aux pentes les plus rudes, en un mouvement de va-et-vient incessant. Valparaíso est en perpétuel mouvement, tourbillonnant en emportant ses visiteurs dans sa ronde. Les bruits sourds des martèlements métalliques, les grincements des machines et les cliquetis des chaînes résonnent à travers son port envahi de grues et de navires énormes, en rythmant la cadence de la vie « porteña ». Autour du magnifique marché central de fruits et légumes on croise des chiens galeux, des gueux aux yeux avinés ou drogués, des mendiants vomissant entre leurs jambes et une multitude de bouilles rougies et de grosses paluches caleuses apparaissant et disparaissant dans un tourbillon affairé parmi un océan de cageots emplis de marchandises. Dans la rue, on est baigné dans un flot sonore de musique et de klaxons auquel s’ajoute une houle de cris, de rires, de quintes de toux grasses et de longs raclements de gorges terminés par un puissant crachat venant s’ajouter aux autres projectiles liquides qui inondent le sol. Valparaíso, c'est aussi ça... c'est le tourbillon de la vie... L’air est saturé d’odeurs les plus diverses, alliant de délicieux fumets de nourriture, un doux parfum de fleurs de jasmin (c’est la saison), les épices de la fumée bleutée de l’encens brûlé avec la pestilence, par endroits, des égouts et les relents de pisse ou de crottes de chien, fraîches ou sèches, omniprésentes dans la ville. Valparaíso nous prend aux tripes, littéralement… La ville se reconstruit par endroits, se détruit à d’autres... On voit des ouvriers affairés à casser des murs à coups de marteaux ou à déboulonner des structures… nous avons bondi lorsqu’une épaisse plaque de métal s’est écrasée à côté de nous sur le trottoir (les ouvriers présents ont bondi aussi, d’ailleurs). De nouvelles maisons sortent de terre par endroits ; leur aspect tout neuf jure avec le reste de la ville ; elles n’en ont pas encore les marques distinctes, elles n’ont pas encore été englouties par La Bête… elles sont toutes fraîches et défient le reste des habitations avec leurs murs vierges, leurs portails et leurs barrières de sécurité mais les éléments et l’air ambiant sauront patiner ces constructions à leur tour… On est au bord de la mer, les embruns, le brouillard, le vent, mais également la population des rues, domestiqueront ces nouveaux venus, j’en suis persuadée. J’ai l’impression que nous aussi, nous avons dû subir la loi de Valparaíso. Elle nous a fait courber l’échine et nous a poussés à nous adapter à son style de vie. Pour la première fois depuis le début de notre voyage au Chili, nous sommes mal tombés...cela peut arriver... Le bus Turbus, pourtant d’habitude extrêmement propre, était, cette fois-ci, crasseux. Les toilettes bouchées empestaient tout le bus. Les 7 heures qui nous ont reliés de la Serena à Valparaíso ont donc été nauséeuses et inconfortables au possible. Pour ajouter à cela, arrivés à destination, nous avons attendu plus d’une heure pour que la propriétaire de notre Airbnb vienne nous ouvrir la porte de l’appartement, on testait clairement nos limites ce jour-là…et nous étions tous à bout de nerfs. Mais tout s’est bien déroulé ensuite, notre appartement était extrêmement bien placé, avec une superbe vue sur la ville et le port. Notre séjour a été très agréable et intéressant… Peut-être avions-nous passé le test ?... 😊 Nous sommes tous tombés sous le charme de Valparaíso, nous avons été subjugués par son authenticité, son effervescence, sa créativité, sa beauté, ses couleurs, son art, son expression et par sa folie... Valparaíso a une âme. Une âme de pirate, une âme d’artiste, une âme de créature libre et rebelle. Toute la ville s’exprime en un enchevêtrement de couleurs, de formes, d’odeurs, de sons qui pénètrent le visiteur et l’emportent dans une ronde carnavalesque. Il est impossible de rester indifférent à cet endroit foisonnant de vie... Pablo Neruda y avait une maison de villégiature, "La Sebastiana". Nous en avons visité l'extérieur, car, par hasard, au moment de notre arrivée sur place, une princesse japonaise, entourée d'un impressionant dispositif de sécurité, visitait les lieux. Pablo Neruda était également tombé sous le charme de Valparaíso et, par amour pour cette ville, il lui a dédié l’un de ses fameux poèmes que je vous laisse lire en guise de conclusion : Oda a Valparaíso, Pablo Neruda VALPARAÍSO, qué disparate eres, qué loco, puerto loco, qué cabeza con cerros, desgreñada, no acabas de peinarte, nunca tuviste tiempo de vestirte, siempre te sorprendió la vida, te despertó la muerte, en camisa, en largos calzoncillos con flecos de colores, desnudo con un nombre tatuado en la barriga, y con sombrero, te agarró el terremoto, corriste enloquecido, te quebraste las uñas, se movieron las aguas y las piedras, las veredas, el mar, la noche, tú dormías en tierra, cansado de tus navegaciones, y la tierra, furiosa, levantó su oleaje más tempestuoso que el vendaval marino, el polvo te cubría los ojos, las llamas quemaban tus zapatos, las sólidas casas de los banqueros trepidaban como heridas ballenas, mientras arriba las casas de los pobres saltaban al vacio como aves prisioneras que probando las alas se desploman. Pronto, Valparaíso, marinero, te olvidas de las lágrimas, vuelves a colgar tus moradas, a pintar puertas verdes, ventanas amarillas, todo lo transformas en nave, eres la remendada proa de un pequeño, valeroso navío. La tempestad corona con espuma tus cordeles que cantan y la luz del océano hace temblar camisas y banderas en tu vacilación indestructible. Estrella oscura eres de lejos, en la altura de la costa resplandeces y pronto entregas tu escondido fuego, el vaivén de tus sordos callejones, el desenfado de tu movimiento, la claridad de tu marinería. Aquí termino, es esta oda, Valparaíso, tan pequeña como una camiseta desvalida, colgando en tus ventanas harapientas meciéndose en el viento del océano, impregnándose de todos los dolores de tu suelo, recibiendo el rocío de los mares, el beso del ancho mar colérico que con toda su fuerza golpeándose en tu piedra no pudo derribarte, porque en tu pecho austral están tatuadas la lucha, la esperanza, la solidaridad y la alegría como anclas que resisten las olas de la tierra.
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Kean et CeliaNous sommes les parents de 3 merveilleux enfants. Archives
January 2018
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