Arrivés à Lima, nous étions épuisés par le voyage rocambolesque que nous venions de terminer. Il était 10 heures de matin mais nous ne tenions plus debout. Nous sommes donc tous allés nous coucher jusqu’à 16h00, ce qui veut dire que nous avons malheureusement perdu une journée de découverte dans la capitale péruvienne. Nous avons tout de même profité de la soirée en nous promenant dans les rues très animées de Miraflores, un quartier sécurisé de Lima, dans lequel était placé notre hôtel.
Le lendemain, nous étions en pleine forme, prêts pour l’aventure ! Nous avons donc pris le bus public de Miraflores en direction du centre historique de Lima. Le système de bus de Lima est très intéressant, utilisant des voies réservées aux bus et des arrêts spéciaux en ville mais également au beau milieu des autoroutes. Ce système est rapide et efficace. Le centre historique de Lima est très animé, plusieurs artistes, chanteurs, musiciens se produisent dans les larges rues pavées de cette partie de la ville. Les bâtiments datant de l’époque coloniale y sont de toute beauté et, malgré l’atmosphère tendue en ce moment au Pérou, les manifestations que nous y avons vues à la Plaza San Martín et devant le palais gouvernemental étaient pacifistes. La présence policière était cependant assez imposante et certaines rues étaient fermées au public. Nous nous sommes dirigés vers le monastère de San Francisco, connu pour ses catacombes et, la visite guidée étant obligatoire, nous nous sommes joints à un groupe hispanophone, pour ne pas devoir attendre ; les groupes anglophones ou francophones étant bien moins fréquents. La visite du monastère était très intéressante et les catacombes nous ont beaucoup impressionnés. Les catacombes du monastère de San Francisco: Plus de 25'000 personnes ont été enterrées sous le monastère jusqu’en 1808, date à laquelle un cimetière a été créé à Lima. Les os des défunts ont été arrangés dans les catacombes de diverses manières. Des bacs de fémurs, de tibias, de crânes, de bassins, etc ont été alignés les uns à côté des autres. Les os y ont souvent été disposés avec soin, formant des figures alignées ou en chevrons. Par endroits, des puits aux parois arrondies faites de briques et mortier dans lesquelles ont été insérés quelques crânes, offrent une vue plongeante sur des spirales d’os et de crânes délicatement entreposés sur le sol. Au début de la visite, nos enfants trouvaient que mon idée de visiter des catacombes était vraiment lugubre. Seul Kalan, notre grand scientifique, paraissait s'auto-motiver... « pour la science ». La beauté des arrangements d’os créés par les moines de l’époque a cependant rapidement chassé tout sentiment de dégoût chez Zephyr et Anokhi qui ont terminé la visite des catacombes avec plaisir et intérêt. Ils avaient imaginé toutes sortes d’horribles images faites de chaire en décomposition, de passages humides, sombres et grouillants avec toutes sortes d’insectes et d’animaux anthropophages… La beauté des catacombes, le grand respect et le soin avec lequel les os des défunts ont été entreposés les a donc vraiment surpris. Cusco : Notre vol pour Cusco avait du retard. Alors, pour rattraper celui-ci, l’avion a volé plus rapidement. En 40 minutes, nous sommes donc passés de 0 mètres d’altitude à 3'800m. La plupart des voyageurs souffrant du changement d’altitude, un grand bol de feuilles de coca séchées, un remède naturel utilisé par les indigènes depuis des temps immémoriaux, est donc mis à disposition des passagers au point de collecte des bagages. Il suffit de mâcher quelques feuilles (en avaler le jus mais recracher les feuilles mâchées) pour éviter les effets du choc physiologique provoqué par le changement d’altitude. Arrivés à l’hôtel, un thé de feuilles de coca nous a également été servi. Nous avons donc tous plutôt bien vécu notre premier jour à Cusco (avec de légers fourmillements et un peu de paresse), mais Zephyr, lui, se sentait très étourdi et souffrait d’une fatigue extrême. Ne pouvant pas tenir debout, il est donc resté couché à l’hôtel pendant toute la journée. Lorsque nous avons débuté la planification de notre voyage autour du monde, nous avons proposé à chacun de nos enfants de choisir une destination sur notre belle planète. « Le Machu Picchu ! », avait tout de suite crié Zephyr. Le lendemain, nous partions donc pour l’endroit de ses rêves… Machu Picchu Nous sommes partis de la gare de Poroy pour Aguas Calientes à bord d’un train touristique grand luxe, opéré par Peru Rail. Le Machu Picchu étant l’un des endroits touristiques les plus visités de la planète, il est nécessaire de réserver les billets d’entrée au site à l’avance. Lorsque nous avons organisé cela avec une agence de voyage depuis la Suisse, celle-ci a inclus les billets de train avec Peru Rail dans la réservation. Le train était magnifique, avec de grandes fenêtres et beaucoup de confort. Un équipage de 3 personnes était assigné à notre wagon et aux petits soins avec tous les passagers présents. Franchement, nous n’avions pas du tout besoin d’un tel luxe mais c’était bien agréable. Le voyage a duré 3h30, le train roulant à une vitesse maximale de 30km/h à travers les superbes paysages de la région, le long du fleuve sacré. Anokhi, malheureusement, est tombée malade (une gastro) ce jour-là. L’équipage a été des plus compréhensif et nous a assisté durant tout le trajet, afin de rendre notre voyage le plus agréable possible. Ils étaient vraiment adorables ! Le luxe a parfois du bon 😊. Aguas Calientes est une toute petite ville au pied du Machu Picchu. Entièrement dédiée au tourisme, elle a perdu son charme et son authenticité, malheureusement. Les hordes de touristes arrivant et repartant quotidiennement épuisent les ressources et les infrastructures locales mais je pense, également, les habitants de la ville qui, bien qu’ils vivent du tourisme, en souffrent aussi. Bref, l’atmosphère à Aguas Calientes est désagréable, surtout en cette saison, durant laquelle les visites du Machu Picchu sont les plus nombreuses. Pour se rendre au Machu Picchu depuis Aguas Calientes, il y a deux solutions : La marche (1h30 de marche, forte montée jusqu’au sommet de la montagne) ou un système de bus (départ toutes les 5 à 10 minutes). Pour info, de très beaux treks sont également organisés (1 jour de trek ou 5 jours de trek avec camping en route) le long de la vallée sacrée. Les randonnées suivent le chemin des Incas (the Inca Trail) et aboutissent à la porte du soleil, juste au-dessus du Machu Picchu. J’ai rencontré plusieurs personnes qui ont fait ces marches et toutes étaient absolument enchantées mais, elles m’ont également toutes confortées dans ma décision de ne pas avoir organisé cela, surtout avec nos 2 plus jeunes enfants. Un papa que j’ai rencontré m’a dit qu’il s’était senti coupable, au début, de ne pas avoir pris sa fille de 11 ans avec lui pour faire le périple à pied mais après le premier jour de marche, il s’était rendu compte que sa décision était la bonne. Une excellente condition physique et une certaine résilience sont nécessaires pour faire ces treks. Anokhi étant malade ce jour-là, nous avons décidé de prendre le bus plutôt que de faire la montée à pied de 1h30 depuis Aguas Calientes jusqu’au Machu Picchu. Arrivés en haut, un excellent guide nous a fait découvrir l’histoire de ce site fabuleux. Si vous visitez un jour cet endroit, je vous conseille vraiment de prendre un guide privé avec une agence de voyage. En effet, nous avons vu et entendu toutes sortes de guides là-haut…malheureusement, la qualité des explications varie fortement de l’un à l’autre. Certains semblent uniquement diriger les visiteurs à travers le site sans leur fournir beaucoup d’explications. Le Machu Picchu est un endroit fascinant et il y a énormément de choses à y apprendre, ça vaut la peine de prendre un bon guide ! OK, à ce point-là du texte, je passais à un autre chapitre mais Kean, qui a lu ma publication, m’a dit… You didn’t mention the incident with the bus ??? (Tu n’as pas mentionné l’incident du bus ???) Non, non, je ne tenais pas particulièrement à le mentionner mais bon… allons-y… il parait qu’il est important de savoir « se mettre à nu » sur le net… Alors voici ce qu’il s’est passé : Déjà, en montant en bus au Machu Picchu, j’ai été frappée par l’immense inefficacité de leur système de bus. Imaginez… des bus partent toutes les 5 minutes d’Agua Calientes pour monter la route jusqu’au sommet de la montagne. Ces bus sont vieux et produisent une fumée noire dégoûtante. Ils ont le toupet d’écrire en grand « Ecología » sur le côté des bus mais ils n'ont rien d'écologique... En fait, nous avons appris par un guide local que la compagnie de bus monopolisait l’affaire et lorsque j’ai mentionné qu’une télécabine serait bien plus agréable pour tout le monde, le guide m’a dit qu’en effet, cette option avait été étudiée mais que la compagnie de bus avait fait objection et que pour l’instant, le projet était enterré... Après notre visite du Machu Picchu, nous étions franchement sur un petit nuage. Nous venions de passer un après-midi absolument magique… mais il était temps de retourner à Aguas Calientes… La file d’attente pour le bus était tout simplement énorme. Nous avons dû descendre sur plusieurs centaines de mètres pour rejoindre le derrière de la queue. Les enfants étaient de bonne humeur, nous aussi, donc jusque-là, tout allait bien… Après 1 heure d’attente, debout, au bord de la route, à respirer les gaz d’échappement noirs des bus, je commençais cependant légèrement à en avoir assez. J’observais le bout de la file d’attente, les gens qui montaient dans le bus… nous y étions bientôt. Peu à peu, je me rends compte que des gens ne faisaient pas la queue mais qu’ils passaient directement vers le contrôleur officiel… tiens donc… bizarre… j’observe encore… d’autres gens passent la file… une ou deux personnes à la fois… Soudain, un groupe de 8 personnes arrive et se place devant tout le monde, à côté du contrôleur. Je n’étais pas la seule à remarquer le petit jeu qui se produisait juste là, devant tout le monde. Des gens se sont mis à crier « cola !, cola ! », « la queue, la queue ». Oui, les gens qui avaient fait la queue depuis plus d’une heure se réveillaient enfin et réalisaient que le contrôleur faisait passer des gens avant tout le monde…mais dès que c’était leur tour, les gens sautaient dans le bus, sans dire un mot... Alors oui, je me suis fâchée… oui, ça m’a profondément énervée et les gens qui me connaissent savent que je manque souvent de sang-froid et de diplomatie dans ces cas-là…donc voilà, ma bouche s’est ouverte et c’est sorti… J’ai dit au contrôleur qu’il trichait et que le système était corrompu… tout ça dans mon espagnol de touriste… Sur le moment, Kean et les enfants étaient rouges de honte et les enfants me poussaient dans le dos pour que je rentre dans le bus et que j’arrête de gronder le contrôleur… Un grand moment de malaise pour nous tous, malheureusement… Mais Kean en rigole beaucoup à présent et les enfants aussi... c'est l'essentiel... Le site archéologique du Machu Picchu a été préservé jusqu’à nos jours car il n’a jamais été découvert par les conquistadores espagnols. La cité, construite en pierre, est intacte (sauf pour les toitures) et constitue une icône de la culture inca. Les populations locales habitant au pied de la montagne connaissaient l’emplacement de la cité des Incas et utilisaient même l’un des bâtiments comme bergerie de temps à autres mais la jungle a bien vite recouvert le reste du site, le cachant sous une épaisse végétation jusqu’à sa redécouverte, en 1911. À cette époque-là, Hiram Bingham, un explorateur dont la personnalité a influencé la création du caractère de fiction d'Indiana Jones, était à la recherche de la cité perdue des Incas (qui est en fait Vilcabamba, une cité inca situé à plusieurs kilomètres de là). En questionnant les populations locales, Hiram Bingham a été guidé en direction de Vilcabamba mais, en route, il semblerait qu’il ait continué à demander aux populations locales où pouvait bien se situer la cité perdue des Incas. Les populations placées au pied du Machu Picchu ont pensé qu’il parlait de la cité secrète des Incas, la forteresse cachée du Machu Picchu, et l’ont donc dirigé là par erreur. Nous pouvons être heureux, car même si ce n’est pas la cité inca qu’il recherchait, c’est grâce à cela que nous pouvons maintenant admirer cette merveille du monde ! Mon ami, Jean-Jacques, m’a conseillé de lire le livre Lost City of the Incas, écrit par Hiram Bingham, l’homme qui a redécouvert le Machu Picchu en 1911. Je me réjouis beaucoup de lire cet ouvrage qui, parait-il, est passionnant, merci Jean-Jacques ! Notre visite du Machu Picchu a duré plus de 3 heures. Très compétent, notre guide a pris le temps de nous faire voir le site en détails, c’était extra ! Lorsqu’il a terminé sa visite, nous sommes cependant retournés sur le site, juste pour nous y asseoir un moment, en silence, et absorber toutes les informations reçues. C’était un moment magique, un moment « à nous », au sommet du Machu Picchu. Zephyr était enchanté de la visite et nous l’avons tous remercié d’avoir choisi ce lieu magique. Good choice, Zephyr ! L’importance du cochon d’Inde dans les Andes - « cuy » : Le cochon d’Inde ("cuy") a été domestiqué et élevé dans les Andes depuis des millénaires (des traces d’élevages de cochon d’Inde dans les Andes remontent à 5000 avant J.C.). L’animal est adulé dans les populations andines depuis toujours et de nombreuses représentations artistiques du petit rongeur peuvent être observées à travers les âges. Utilisé comme source de nourriture, mais également dans la médecine traditionnelle, le cochon d’Inde occupe une place très importante dans la culture andine. Excellente source de protéines, sans cholestérol, c’est une nourriture saine et abondante (les cochons d’Inde peuvent avoir jusqu’à 5 portées par année). Beaucoup de familles ont un élevage de cochons d’Inde à côté de leur maison et nourrissent les animaux avec les restes de légumes et de fruits du foyer. Le cochon d’Inde est généralement tué, éviscéré, puis plongé entier dans une casserole d’eau bouillante. Cette première étape permet de détacher les poils de l’animal. Ceux-ci seront ensuite utilisés pour la construction des briques en terre (« adobe », voir plus haut). Les viscères peuvent être utilisées comme nourriture pour les autres animaux domestiques (chiens, chats) ou pour faire de la saucisse. Le corps de l’animal bouilli est ensuite rôti au four ou grillé (tête et pattes également) et consommé. Dans notre culture, où la consommation de viande est devenue une banalité quotidienne, on a oublié l’importance des plats à base de viande. Au Pérou, cependant, la viande est une denrée prisée. Le « cuy » ou cochon d’Inde est un plat festif et une spécialité culinaire très appréciée. En Europe, l’animal a été rapporté des Andes par les conquistadores espagnols. Il est ainsi tout de suite devenu un animal de compagnie à caractère exotique pour la noblesse qui appréciait ces animaux venus des colonies espagnoles. Le cochon d’Inde a donc immédiatement perdu ses caractéristiques nourricières aux yeux des européens. Cela explique pourquoi la consommation de cochon d’Inde nous paraît tellement choquante mais quand on y pense, beaucoup de gens mangent du lapin (qui est également un animal domestique) et en Suisse, on mangeait encore du chien et du chat de manière courante au 19ème siècle ; cette pratique perdure encore (apparemment 3% des suisses mangent encore du chien ou du chat), bien qu’elle se raréfie. La consommation de viande de cheval, très commune en Suisse également, est absolument impensable aux USA, où le cheval est considéré comme un animal de compagnie. Ne débutons donc pas un grand débat éthique sur la consommation de cochon d’Inde... Yucay et les maisons en terre (« casas de adobe ») : Prochaine destination : Yucay. Une petite ville péruvienne pleine de charme. La plupart des maisons sont construites en briques de terre (« adobe »). Pour les former, les gens mélangent :
À Cusco, les maisons modernes sont cependant de plus en plus fabriquées avec des briques rouges et du béton, comme chez nous. « Les maisons d’« adobe » sont pourtant bien plus chaudes et sèches pendant la saison des pluies et bien plus fraîches en été, m’a dit un habitant de la région ». La température et l’humidité semblent y être bien mieux régulés. Le sol de la maison, également fait en torchis recouvert d’un enduit pour le protéger et le lisser, est bien plus agréable, d’après ce monsieur, qu’un sol en béton ou qu’un sol recouvert de catelles (trop froid). Le toit des maisons en briques de terre est généralement fait d’une charpente en bois (des troncs ronds et étroits, souvent en bois d’eucalyptus, un arbre non-indigène, introduit dans toute l’Amérique par les conquistadores espagnols), recouverte d’une couche de tiges de bambou (permettant une bonne aération du toit et naturellement résistante aux insectes) sur laquelle est placée la couverture du toit, parfois faite de tôle ondulée, dans les maisons plus pauvres mais aussi de tuiles, pour les plus grandes habitations. Les murs fabriqués en « adobe » sont souvent recouverts de crépi et peints, afin de les protéger de la pluie et du vent mais ce n’est pas toujours le cas. Certaines maisons en « adobe » sont construites sur des bases en pierre. Un muret fait de cailloux, haut d’environ 40cm, forme une base qui permet au mur en briques de terre de rester sec, de ne pas être infiltré d’eau, lors de fortes pluies ou lors d'inondations (Urubamba a subi de fortes inondations en 2010 et celles-ci, bien que peu fréquentes, ne sont pas exceptionnelles). Les murs entourant les propriétés privées sont également fabriqués en terre. Nous avons été amusés de voir qu’en lieu et place de fils barbelés ou de tessons de verre placés sur les murs (courants dans les villes modernes comme Lima) pour dissuader toute escalade des murs, les habitants des régions rurales plantent des cactus sur les murs en terre. C’est tout aussi efficace (et tellement plus joli). Le Pérou étant régulièrement secoué par des mouvements tectoniques, les bâtiments sont construits en conséquence. Dans les grands bâtiments, on trouve donc des zones renforcées avec un grand panneau vert et la lettre « S » (sismo =séisme), invitant les gens à se placer là en cas de tremblement de terre. Les habitations faites en briques de terre semblent être plus résistantes aux secousses sismiques que les habitations en béton ou en briques rouges mais les avis divergent à ce sujet. Las Salineras de Moras : Depuis Yucay, nous avons visité les salières de Maras. Les terrasses des salières ont été construites avant la période inca par les populations indigènes qui y récoltaient le sel nécessaire à la préservation de leurs aliments. Les Incas ont également utilisé celles-ci pendant leur règne sur la région et les salières sont toujours utilisées de nos jours. Réservées aux populations de deux communités locales, les terrasses des salières sont transmises au sein des familles par héritage mais peuvent, dans certains cas, être vendues ou achetées. L’acquisition des terrasses est cependant uniquement réservée aux habitants de ces 2 communautés locales. Le sel provient d’une source d’eau souterraine qui traverse une couche de sel profondément enfouie sous terre. L’eau jaillit en amont de la vallée, chaude est fortement saline. Elle est ensuite dirigée vers les terrasses par un réseau de canaux se divisant en nombreuses ramifications aboutissant aux bassins individuels d’environ 4 mètres carrés. Les terrasses, d’une profondeur maximale de 30cm, une fois remplies d’eau saline, sèchent au soleil. L’eau, en s’évaporant, devient de plus en plus saline, des cristaux de sel commencent à se former et, peu à peu, une couche de sel se forme. Celle-ci est ensuite grattée à l’aide d’une petite truelle et le sel est accumulé en pyramides pour être séché encore un peu plus. 3 types de sels sont récoltés. En effet, en grattant délicatement la première couche de sel, on obtient un sel pur et légèrement rose, très prisé pour ses qualités minérales et médicinales. La deuxième couche est plus blanche et forme le sel courant, utilisé en cuisine. La troisième couche, celle du fond, est brunâtre, car elle contient des sédiments rocheux et de la terre. Cette couche de sel est utilisée pour les animaux. Le sel récolté est ensuite mis en sacs et apporté à une coopérative qui le revend. Le système de la coopérative a été établi au temps des Incas et perdure aujourd’hui. Prochaine étape : Le Brésil (Sao Paolo, Paraty et Rio de Janeiro).
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Kean et CeliaNous sommes les parents de 3 merveilleux enfants. Archives
January 2018
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