En route pour l’aéroport de San Francisco, nous avons appris que notre vol SFO-Los Angeles était annulé à la dernière minute. Arrivés à l’aéroport avec plus de 2h30 d’avance (pour un vol interne, pas international!), la représentante d’American Airlines nous a expliqué que le vol était annulé pour des raisons météorologiques… bizarre… les autres vols en partance pour L.A. avec d’autres compagnies n’étaient pas annulés… Pour information, tout vol annulé pour des raisons « naturelles » n’est pas remboursé et aucun arrangement (hôtel, transport) n’est organisé par la compagnie dans ces cas-là, car la compagnie d’aviation n’est pas responsable des troubles causés par des causes naturelles. Nous suspectons donc que nombre de vols sont annulés à cause de troubles météorologiques aussi soudains qu’inexplicables... 😉
Le problème, c’est que nous ne restions pas à L.A… nous ne faisions que transiter par cet aéroport pour nous rendre à Lima, au Pérou. Cette annulation compliquait donc passablement les choses car un vol manqué dans notre itinéraire allait en affecter toute la suite. Comme par enchantement, le vol Virgin Airlines qui partait 15 minutes après celui d’American Airlines n’était, lui, pas affecté par la météo. Une représentante d’American Airlines nous a donc placés sur ce vol. Malheureusement, nous n’étions pas tombés sur une lumière et les opérations de transfert ont pris long… très long… très, très long... Sentant notre agacement, elle nous a répété plusieurs fois « ça va aller, ne vous inquiétez pas, vous avez le temps ». Finalement, nous avons reçu nos billets d’embarquement, ouf, départ pour le check-in de Virgin Airlines!.. Ce que nous n’avions pas réalisé, c’est que cette représentante d’American Airlines ne faisait que passer la patate chaude à Virgin Airlines, car arrivés au check-in de Virgin, la file d’attente était très longue. Nous avons expliqué à la représentante de Virgin que notre réservation avait été transférée et que maintenant, on devait se dépêcher de faire le check-in pour ne pas rater le vol. Mais voilà, cette dame n’a rien voulu entendre… le transfert d’une compagnie à l’autre n’était pas son problème, nous devions faire la queue comme tout le monde, même si les autres passagers de la file étaient en train de faire le check-in pour des vols qui partaient bien plus tard que le nôtre. Cette dame était un bel exemple de manque de pragmatisme... La file d’attente étant très longue, nous allions donc manquer ce vol-là… Dans ce cas-là, c’était, en théorie, « de notre faute », car nous étions arrivés « en retard » au check-in de Virgin Airlines. Hé oui, même si ce n’était pas vraiment le cas, c’est exactement comme cela que les choses allaient se dérouler et Kean, qui a l’habitude de voyager, s’en est très vite rendu compte. Très énervé, Kean est donc retourné auprès d’American Airlines et leur a expliqué que ce vol manqué affectait tout notre itinéraire et qu’ils devaient absolument trouver une solution. Ils nous ont donc finalement placés sur deux vols supplémentaires… Nous avons donc passé près de 24 heures dans divers avions et aéroports entre SFO, Dallas, où nous devions faire escale pendant 5 heures et Miami, où nous devions prendre notre vol pour Lima. Mais voilà, au moins, nous allions arriver à destination… Oui, mais nous n’étions pas encore arrivés au bout de notre aventure… Arrivés à Miami, les petits étaient profondément endormis, car c’était le milieu de la nuit. Sachant que notre connexion avec le prochain vol était serrée, on les a traînés tant bien que mal jusqu’au départ du train devant nous transporter d’un terminal à l’autre (domestic to international departures). Devant les portes closes, un panneau temporaire annonce que le train n’est pas en fonction en ce moment et que la direction de l’aéroport de Miami s’excuse des désagréments causés… super… Nous avons donc dû traverser tout l’aéroport, au beau milieu de la nuit, en courant avec nos 2 plus jeunes enfants qui étaient littéralement sur les genoux… L’aéroport de Miami n’étant pas un petit aéroport, je vous assure que de passer d’un terminal à l’autre n’est pas une petite balade agréable… Enfin arrivés au contrôle de sécurité, les enfants passent, un à un… Kean aussi… je leur dis de filer à la porte d’embarquement et que je les rejoindrai… mais voilà, pour une raison bizarre, mon sac et mon ordinateur doivent passer 3 fois dans la machine à rayons. Deux officières américaines prennent leur temps pour tester mon sac, le retourner, le farfouiller, tout en discutant tranquillement de leur soirée… Je suis au bord des nerfs, sachant que notre vol décolle dans quelques minutes. Mon ordinateur a passé multiples contrôles d’aéroport sans soucis, leur dis-je… Mais voilà, il ne faut pas stresser ces dames, surtout pas, elles sont les représentantes de l’autorité et les garantes de la sécurité des passagers… Bien sûr, je comprends, mais pourraient-elles arrêter de discuter entre elles, de boire une gorgée d’eau et de lllllleeeennnnnteeeeemeeeennnnntt revisser le capuchon de la bouteille, tout en frottant mon sac avec un papier testant la présence de traces d’explosifs ? Non, pas possible. L’un des officiers présents, qui pense que je suis latine, me demande en espagnol ce qui se passe avec mon ordinateur… aucune idée, lui dis-je. Je lui explique, en espagnol, que mon ordinateur et mon sac ont passé multiples contrôles, dont celui de SFO et de Dallas le jour-même, donc je ne comprends pas le problème... Kean arrive tout essoufflé à ce moment-là… Il hurle que la porte d’embarquement va fermer et que les enfants sont là-bas… de plus, la porte d’embarquement est au fond du terminal et il faut courir plusieurs minutes pour y arriver… L'officier latino jette un oeil vers mon sac et comprend vite la situation… Les deux officières me regardent avec des yeux vides, disant « je n’en ai rien à faire, je fais mon boulot comme un robot sans cerveau et si tu loupes ton vol, ce n'est pas mon problème...». Heureusement, les officiers latinos prennent les choses en main et contrôlent rapidement et efficacement mon sac et mon ordi pendant que les 2 autres « patates bouillies » se remettent tranquillement à discuter. Une course effrénée s’en est suivie et je me suis finalement effondrée dans mon siège d’avion, en nage, en larmes, mais en compagnie de ma famille… Ouf ! 8
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Kean et CeliaNous sommes les parents de 3 merveilleux enfants. Archives
January 2018
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